Génération Y 30 juin
Désarrois des services de gestion des ressources humaines en entreprise. Comment gérer la génération Y, les 20-35 ans ?
Pour faire plus soft sur le dossier on commence par présenter les points positifs, mais c’est seulement un emballage pour aborder les vrais problèmes. Si il n’y en avait pas on n’aborderait pas le sujet. On n’a jamais entendu parler des générations V, W, X.
Donc, parmi les reproches on retrouve :
- Ils n’ont aucune fidélité, aucune reconnaissance, impossible de les rendre plus performants en payant une formation, ils vont immédiatement monnayer leurs nouvelles compétences ailleurs. Il ne fallait pas leur imposer la flexibilité, elle se retourne contre vous.
- Ils n’inspirent aucune confiance, quand ils sont en période d’essai ou en C.D.D ils sont très obéissants, limite obséquieux, dès qu’ils passent en C.D.I il n’y a plus rien à en tirer. Il ne fallait pas faire de la communication le contenu principal de votre éthique, car ils ont appris à la retourner contre vous. Exemple : « J’ai assez vu ta sale gueule de con à qui j’étais obligé de sourire tout le temps, je me tire, je te plante au milieu du projet que tu m’as confié, j’ai trouvé mieux ailleurs » devient : « je t’informe que mes besoins d’épanouissement personnel nécessitent que je prenne un nouveau cap, et c’est avec regret que je suis obligé de quitter la formidable équipe que nous avons constituée ».
- Ce qui est normal pour eux c’est la gruge comme système de fonctionnement, une règle est faite pour être transgressée à son profit unique, et cela de façon systématique. C’est le syndrome Kerviel. Vous avez bien regardé le monde dans lequel vous les faites vivre ? « Le sentiment d’impunité est tel dans la délinquance financière, que les gens sont assez négligents pour dissimuler les preuves » !!! interview à un quotidien du soir le 28/06/2012 de Jacques Gazeaux, magistrat.
Aller, bon courage aux directions des ressources humaines, on a les générations que l’on mérite, mais il y a encore un espoir. Au 19°m siècle, ce sont les entrepreneurs qui les premiers ont commencé à prendre en charge les problèmes de santé et d’alcoolisme de leurs ouvriers pour… qu’ils puissent travailler, et après guerre beaucoup de dirigeants d’entreprise considéraient flexibilité et précarité comme mères de tous les vices.
Protection sociale, code du travail, ne sont pas des valeurs soviétiques, il s’agit de composantes majeures du contrat social pour développer une société qui fonctionne correctement. Avec une petite touche de politique de la demande ce serait encore mieux, mais ça, sur ce blog, ce n’est pas un scoop.